"Grand Prix 2010"
Académie Charles Cros"
EPM 986784
J'ai pensé ce double-CD comme l'indispensable complément de l'oratorio Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire. J'ai repris une part des enregistrements figurant sur des CD maintenant épuisés (Senghor-Césaire-Damas) ou en voie d'épuisement (Fleuve Atlantique). J'ai aussi élargi mes mises en musique des poètes de la négritude en abordant deux figures de la Négro-Renaissance : Langston Hugues et Countee Cullen, en incluant le précurseur que fut René Maran, l'auteur de Batouala, en proposant un poème du trop méconnu Jacques Rabemananjara.
L’équipe musicale est constituée de:
Saxophones ténor et basse : Fred GASTARD
Saxophones alto et ténor, flute : Rémi SCIUTO
Guitare : Jérôme LEFEBVRE
Contrebasse : Gaël ASCAL, Jean-Michel CHARBONNEL
Basse électrique : Gaël ASCAL
Trombone : Matthias MAHLER
Saxophone ténor, clarinette : Philippe DOURNEAU,
Trompette : Brice PICHARD
Piano : Sylvain DURAND
Violoncelle : Emmanuelle SCHREIBER
Guitare : Fabian DAURAT
Arrangements : Gaël ASCAL
Chant et compositions musicales : Bernard ASCAL
Cette parution a été soutenue par :
Association Mémoire Afrique
"Sélection" Printemps des poètes
Bernard Ascal publie un nouveau volume sur les Poètes de la négritude couronné par le grand prix de l'Académie Charles Cros.
Bernard Ascal a pour lui sa grande conviction en des poètes qui, selon l'historien africain Elikia M'Bokolo, « ne forment pas une "pléiade" ». Si d'autres voix enchantent par leur intonation, c'est grâce à son aisance à transmettre, et de fort belle manière, la puissance tout en nuance des poètes de la négritude que Bernard Ascal peut figurer de nos jours dans l'univers des griots et griottes de l'Afrique, comme dans celui des conteurs des Antilles.
Il ne faut cependant pas oublier que les cris montants de la négritude ne sont pas, comme le rappelle Aimé Césaire, l'apanage des Noirs. Mais des élans de révolte propres aux opprimés du monde entier : « Vous savez pourtant mon amour tyrannique /Vous savez que ce n'est point par haine des autres races /Que je m'exige bêcheur de cette unique race /Que ce que je veux /C'est pour la faim universelle /Pour la soif universelle. » C'est fort de cette universalité, que le dernier opus de Bernard Ascal, Poètes de la négritude :
50 ans – les Indépendances, prend toute sa mesure. De ces textes, mis en musique et chantés par lui-même, monte une expression poétique qui, selon lui, est « à même d'ébranler les consciences et de miner les chapes de certitudes ».
« Poètes de la négritude » est la continuation du travail de mise en musique des poètes d'expression française du XXe siècle et d'aujourd'hui. Ce double CD « est l'indispensable complément de l'oratorio, Cahier d'un retour au pays natal ». Pour mener à bien son travail, sur le premier CD (Voix fondatrices), Ascal a repris une partie d'enregistrements épuisés ou en voie d'épuisement (Senghor, Césaire et Damas). Sur le second CD (Avant/Ailleurs/ Aujourd'hui), il a intégré deux figures de la négro-renaissance que sont Langston Hugues et Countee Cullen. Il a aussi ajouté au menu le précurseur que fut l'auteur du prix Goncourt 1921, René Maran, ainsi qu'un poème du Malgache trop méconnu Jacques Rabemananjara. On y retrouve, en outre, des textes d'Édouard Maunick, Véronique Tadjo, Jean-Marie Adiaffi, René Depestre, Tonella Boni…
Dans sa démarche, Ascal s'appuie tout particulièrement sur la vague des poètes surréalistes, mais aussi sur les œuvres de poètes des Antilles et de l'Afrique.
Succédant au surréalisme, le mouvement de la négritude continue, par la magie de Bernard Ascal, à revendiquer sa pleine part de responsabilité dans le cheminement de l'homme.
Ce double album est un véritable concentré poétique riche d'un imaginaire insaisissable issu des Caraïbes, d'Amérique du Nord, du Sud, « dans les Amériques noires ». Il y a aussi cette Afrique, dont le président français Nicolas Sarkozy, lors d'un discours prononcé en juillet 2007 à Dakar, au Sénégal, a osé dénier à ses peuples la légitimité historique qui lui revient. « Le drame de l'Afrique est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire », avait dit le président français. Mais le chant qui s'élève de ce recueil composé de 44 poèmes écrits par presque autant de poètes, sonne comme un cinglant démenti.
Jean-Pierre Guinard a reçu Bernard Ascal dans son émission "Bistanclaque"
Pour écouter l'émission:
www.radiocanut.org
Le double-CD « Poètes de la Négritude » se voit remettre un « Grand Prix 2010 » à la Maison de Radio-France à Paris.
POÈTES DE LA NÉGRITUDE (mis en musique et chantés par Bernard Ascal) :
50 ans – Les Indépendances ; double album, CD1 : Voix fondatrices, 21 titres, 52'40 + CD2 : Avant, ailleurs, aujourd'hui, 23 titres, 61'16.
Cet anniversaire – un demi-siècle d'indépendance pour les anciennes colonies françaises – a donné lieu cette année à de multiples commémorations. Pour sa part, Bernard Ascal, auteur-interprète (et directeur artistique de la collection Poètes & Chansons chez EPM), a choisi de rassembler son travail de mise en musique des poètes d'expression française issus d'une quinzaine de pays africains et de l'océan Indien, mais aussi des Antilles (Aimé Césaire), de Guyane (Léon Gontran Damas) ou d'Haïti (René Depestre). Un livret de 22 pages présente tous ces poètes et rappelle l'avènement majeur du «Mouvement de la Négritude» qui, selon Bernard Ascal, «partage avec le Surréalisme d'avoir affirmé que l'expression poétique constituait la forme la mieux à même d'ébranler les consciences et de miner les chapes des certitudes. C'est un événement exceptionnel dans l'histoire d'une langue d'autant qu'il advient dans une période de doute envers elle et les valeurs dont elle est porteuse. Mais, alors que le Surréalisme choisit de rester en marge du pouvoir politique, le Mouvement de la Négritude relève le défi et prend sa pleine part des responsabilités…».
Ce double album (qui constitue le 64e titre de la collection Poètes & Chansons) a reçu un Coup de Cœur de l'académie Charles-Cros. Prod. EPM, distr. Socadisc (site de «Poètes & Chansons»).
Bernard Ascal apparaît régulièrement dans ces chroniques de disques, ne serait-ce qu'en raison de son rôle dans la poursuite de la collection "Poètes & Chansons" (chez EPM). C'est en dehors des sentiers battus qu'il continue, à la suite de Marc Robine qui en fut l'initiateur, de nous proposer cette poésie chantée dont il est sans doute bon de souligner, une fois de plus, la qualité et l'importance à tous égards.
Comme, de plus, Ascal est musicien et interprète et que son domaine de prédilection est la poésie dite de la négritude, voici qu'il nous propose un copieux double CD, justement intitulé "Poètes de la négritude".
On y retrouvera les auteurs qu'il a mis en musique et chante souvent, pour notre plus grand bonheur : Senghor, Césaire, Damas (plusieurs des titres sont issus de ses albums précédents, maintenant épuisés), mais aussi Véronique Tadjo, Langston Hugues, Countee Cullen…
Les cinquante ans de l'indépendance des anciennes colonies françaises ont été célébrés cette année. Il me semble qu'aborder le sujet via ces grands auteurs n'est pas négligeable, d'autant que la poésie fut un propagateur essentiel des idées émancipatrices.
CHANTONS LA NEGRITUDE
La poésie, on le sait, est une affaire de rythme. Sa beauté procède d'une alchimie de mots dont seul le poète a le secret. Mais imaginez qu'on y ajoute de la musique, cela donne quelque chose d'unique, de vivant. C'est à cet exercice que s'est livré Bernard Ascal sur le double CD intitulé Poètes de la négritude, 50 ans - Les indépendances, récompensé du « Coup de Coeur 2010 » de l'Académie Charles Cros. Le premier CD, Voix fondatrices, met en musique et en chansons les poèmes d'Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas. Le deuxième, Avant/Ailleurs/Aujourd'hui, est consacré à des poètes aussi divers que Langston Hughes, Edouard Maunick, Véronique Tadjo, Jacques Rabemananjara, Jean-Marie Adiaffi, René Depestre Evidemment, Bernard Ascal, auteur déjà de Douze poètes francophones (2005), Senghor-Césaire-Damas (2006), Aimé Césaire. Cahier d'un retour au pays natal (2008), n'est pas un chanteur. Mais sa voix et sa musique rappellent un peu les chanteurs français dits « à textes ». Justement, Senghor était un chantre du métissage.
Bernard Ascal continue avec entêtement et talent son exploration des voix de la Négritude. Après l'aventure du Cahier d'un retour au pays natal, récompensé en 2008, il a rassemblé, dans ce double CD aux larges accents de jazz et de blues, les pères qu'en furent le Sénégalais Senghor, le Martiniquais Césaire et le trop souvent oublié Guyanais Léon Gontran Damas ; mais aussi des filles et des fils, dignes ou indignes, qu'importe, que sont l'Haïtien René Depestre, l'Ivoirienne Tanella Boni ou le Martiniquais René Mauran ou le Mauricien Edouard Maunick. L'occasion d'un voyage dans le temps et l'espace au cœur de ces écritures, certes unies par la langue qu'elles explorent, le français, mais qui disent bien leur diversité, leur singularité et l'apport souvent (volontairement ?) ignoré qu'elles représentent dans l'histoire récente et actuelle de la littérature d'expression française.
Si vous souhaitez vous procurer le CD
EPM, collection Poètes & Chansons, réf : 986784